La main sur le cœur des hommes

ou quand le n’importe comment devient une règle…
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Je suis hors sujet avec cet article : une fois ne sera pas coutume, juré !

L’école nous sert autant à bien écrire, parler, lire, compter, qu’à être « nous », de par la langue française et de par nos valeurs, comme la Marseillaise que l’on apprend . Je sais que cette dernière est critiquée par les incultes qui pensent qu’elle est raciste (qu’un sang impur abreuve nos sillons = le sang des royalistes en 1792 et rien d’autre), mais là n’est pas mon propos. Ce sont sans doute les mêmes qui pensent que notre fête nationale commémore la prise de la Bastille de 1789 !

Non, ce hors sujet car je veux juste critiquer les sportifs qui la chantent en mettant la main sur le cœur, à la mode américaine ! Quelle inculture ! Quelle initiative déplacée ! Quelle erreur et quelle faute !

En fait non, ce sujet n’est pas hors : pour moi, écrire un mot alors qu’on ne l’a jamais vu/lu sans regarder un dictionnaire pour vérifier, c’est comme chanter la Marseillaise avec la main sur le cœur, c’est à dire sans savoir la règle et l’inventer, au risque de montrer un mauvais exemple…

Le pire est que « ces gens-là » sont regardés comme d’autres sont lus ou écoutés. C’est là où le bât blesse : l’exemple erroné va devenir règle car vu (et écouté) par des millions de gens qui l’enregistrent malgré eux.

Est-ce important que de respecter les règles (ici, de notre pays) ? Pas pour M. Louis-Frédéric DOYEZ, Directeur Général à la Fédération Nationale de Natation qui m’a répondu :

Chacun retient ce qu’il veut. J’imagine pour ma part que l’acte de patriotisme et de promotion de la France est de vaincre les Etats-Unis, la Russie, l’australie [sic] et le reste du monde.

J’imagine donc qu’on peut aussi faire un doigt d’honneur pendant la Marseillaise, du moment « qu’on gagne et qu’on écrase les ennemis », d’après ce monsieur. À un certain niveau, tous les droits seraient permis et les fautes pardonnées ? Étonnant, non ? Je n’ose pas écrire à M. Vincent Peillon, ni à Mme Aurélie Filippetti car j’ai peur de leurs réponses ! Imaginez qu’ils me répondent pareillement concernant l’orthographe et le bien parler, que ce n’est pas grave de mal écrire du moment que…

Bref ! Il n’en est rien, enfin, je l’espère…

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BARCELONE le 29 juillet 2013


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